Réunissant une vingtaine des représentants des organisations de la société civile œuvrant dans la gouvernance forestière, climatique et foncière, cet atelier de réflexion visait à renforcer la participation et les capacités de la société civile à contribuer au processus des CDN pour une meilleure gouvernance en République du Congo.

Ainsi, de fond en comble les participants ont  fait le point sur les progrès réalisés à ce jour sur la révision de la CDN, la mise en œuvre de la Lettre d’intention de l’Initiative pour les Forêts d’Afrique Centrale (CAFI) et de l’Accord de Partenariat Volontaire (APV/FLEGT) et les liens entre les processus ; se pencher sur l’intérêt de renforcer les synergies entre acteurs de la société civile intervenant dans le domaine de la gouvernance climatique et ceux intervenant dans la gouvernance forestière et foncière pour le suivi du processus de révision de la CDN et des jalons de CAFI et l’APV/FLEGT  ; présenter les nouvelles initiatives et projets de la société civile sur la gouvernance climatique et forestière ; échanger sur contribution de la société civile à la COP 26 et à la feuille de route annuelle sur le plaidoyer de la société civile sur ces processus.

Organisé par l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) en partenariat avec la Rencontre pour la Paix et les droits humains (RPDH), sous la facilitation de Forum pour la Gouvernance et  les Droits de l’Homme (FGDH) avec l’appui technique de Fern, cet atelier de réflexion sur les synergie des OSC rentre dans le cadre des projets Forest Governance, Market and Climate Programme (FGMC 2)   du Foreign Commonwealth & Development Office (FCDO) du gouvernement britannique, NICFI de l’Agence Norvégienne pour le Développement (NORAD) et Intégrité dans les Initiatives Climatiques de l’Agence française pour le développement (AFD).

Au cours de cet atelier et ouvrant les travaux de réflexion, Christian Mounzéo,  président de la Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme (RPDH), pense que cet atelier vient spécifiquement «accroitre les synergies au sein des OSC en vue d’une gouvernance climatique, forestière et foncière. De même renforcer les capacités des OSC afin qu’elles affluent positivement sur le processus de la CDN, améliorer aussi la gouvernance climatique et celle des ressources naturelles », avant de rassurer, «dans ce dialogue nous devons  impliquer les parties prenantes clés pour faire le point des progrès sur la CDN, l’APV/FLEGT et CAFI.»

Pour Nina Kiyindou de l’OCDH, cet atelier est «aussi une opportunité que nous avons pu créer pour nous assurer que nous pouvons partager des informations sur l’ensemble des initiatives et des projets qui sont en cours ou lancé en ce qui concerne la gouvernance climatique, forestière et foncière, mais aussi un moment de réflexion sur les priorités à faire valoir lors de la COP 26 », a-t-elle fait savoir.

De son côté Amarys Preuss, Représentante du Secrétariat de l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique Centrale (CAFI), note que «des efforts de synergie commencent à payer, car je constate que vous êtes de plus en plus nombreux sur ces types de réunion, des travaux de réflexion sur la Lettre d’intention CAFI, sur les questions foncières, de la question de la CDN».

Pour la représentant de CAFI dont elle est la représentante au Congo depuis deux ans, «il est encourageant de voir comment cet effort se développe, se met en place et prendre racine au sein des organisations de la société civile congolaise», constate-t-elle. Un effort que reconnait Christian Mounzéo, « on est sur la bonne voix dans cette synergie au niveau de la société civile pour l’amélioration de la gouvernance de ces processus ».

Au cours de l’atelier, trois  projets ont été présentés notamment, le projet NICFI, FGMC2 et PASGOF-SNOIE afin de voir les possibilités de synergie dans les actions.

Selon Lillian Barros, du Comptoir Juridique Junior et coordonnateur de la PGDF et  du projet PASGOF-SNOIE, il serait louable de capter l’ensemble des énergies existantes au niveau de la société civile afin de se soutenir mutuellement.

Signalons qu’au cours de l’atelier, les participants ont mené des réflexions dans les travaux en groupe sur la contribution de la société civile congolaise à la Cop 26 et ont amélioré de la feuille de route conjointe sur le plaidoyer pour le suivi des processus en cours.

Pour les OSC congolaises, elles comptent porter une seule voix à cette grande retrouvaille internationale sur le climat.

Marien Nzikou-Massala