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Protéger les forêts du Congo : Entre inquiétudes et espoir
Par: Observatoire congolais des droits de l'homme
Publié: octobre 1, 2019
Type de document: Note d'information
Document ID: 8135
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Protéger les forêts du Congo : Entre inquiétudes et espoir

Avec près de 23.5 millions d’hectares de forêts – soit plus de 65% de son
territoire – la République du Congo connaît un taux de déforestation relativement
bas1. Cependant, les pressions croissantes sur les forêts liées à l’expansion de
l’agriculture et des mines, le développement des infrastructures publiques et
l’exploitation intensive des forêts au nom de la diversification économique fait
partie des facteurs actuels et futurs les plus importants de la déforestation et
de la dégradation des forêts qui pourraient doubler dans les années à venir.
Pour faire face à ces défis, le Congo a signé un Accord de Partenariat Volontaire
(APV) avec l’Union européenne (UE) en 2010 afin d’améliorer la gouvernance des
ressources forestières. Le Congo s’est également engagé dans un programme
de Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des
Forêts (REDD+) qui est l’un des plus avancé d’Afrique et devrait recevoir un
soutien financier substantiel de la part de l’Initiative pour la Forêt d’Afrique
centrale (CAFI). La contribution déterminée au niveau national (CDN) du Congo
dans le cadre de l’accord de Paris est axée sur le secteur de l’utilisation des sols
et de la foresterie ; elle entend encourager un développement économique
vert, résilient et à faibles émissions de carbone dans le pays.

Cependant, le pays est classé parmi les derniers de l’Indice de Perception de la
Corruption et le secteur forestier y est réputé pour être l’un des plus corrompus
au monde. Les infractions à la législation forestière sont répandues et la
redevabilité reste faible. En dépit d’avancées importantes dans la participation
de la société civile à la gouvernance forestière au Congo, force est de constater
que le dialogue avec les décideurs politiques sur cette question reste difficile et
que les droits des communautés locales et populations autochtones (CLPA) ne
sont que faiblement respectés.