En dépit des multiples efforts consentis pour améliorer la gouvernance du secteur forestier en République centrafricaine (RCA), il existe encore certaines insuffisances et des vides juridiques dans le code forestier et ses textes d’application notamment au niveau de l’illégalité telle qu’écrite par la loi et les références légales de pénalités spécifiques à un fait illégal donné, entre autres : le non-paiement des taxes forestières, non-conformité du chargement de bois avec la feuille de route, la mauvaise tenue des carnets de chantier, la superposition des Permis d’Exploitation et d’Aménagement (PEA) et Forets Communautaires (FC), le dédommagement des cultures des communautés causées par l’exploitation forestière industriel et artisanal, le concept de crédit carbone et la grille de légalité de l’Accord de Partenariat Volontaire (APV).
Toutes ces insuffisances ont fait que le problème de l’exploitation illégale gangrène et se pose avec acuité en RCA. A cela s’ajoute, le laxisme de l’Administration forestière dans ses missions régaliennes de contrôle et de poursuites des auteurs des infractions devant les juridictions (juridiction administrative et juridiction judiciaire) en cas d’illégalités constatées et consignées dans leurs procès-verbaux afin de permettre la répression.