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Illégalités forestières: De l’urgence de respecter les droits des Bantous et des Autochtones !
Par: RPDH
Publié: septembre 30, 2021
Type de document: Rapport
Document ID: 9283
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Illégalités forestières: De l’urgence de respecter les droits des Bantous et des Autochtones !

En signant l’APV avec l’Union européenne (UE) en 2010, la République du Congo s’est engagée à
améliorer la gouvernance forestière à travers la participation de la société civile et des Communautés
Locales et Populations Autochtones (CLPA). Les priorités d’action du Gouvernement pour mettre
fin à l’exploitation illégale des forêts comprennent l’application de la législation, la lutte contre la
corruption et l’amélioration de la légalité du secteur artisanal.

Force est de constater, en effet, qu’une décennie après la signature de l’APV, l’exploitation forestière
illégale ne trouve toujours pas de solutions adéquates, les lois sont mal appliquées, la corruption
et l’impunité persistent. L’Etat s’est récemment ouvert à la consultation de la société civile dans
le cadre des processus APV, REDD+, ITIE, Contributions Déterminées Nationales (CDN), Initiative
pour la Forêt de l’Afrique centrale (CAFI) et Initiative pour l’huile de palme durable (APOI).

Toutefois, les communautés locales et populations autochtones (CLPA) demeurent peu impliquées
dans ces processus et sont mal informées de leurs droits malgré l’existence d’une loi protégeant les
populations autochtones. Elles ne sont toujours pas pleinement associées à la gestion des fonds de
développement local qu’elles estiment opaque. Pourtant, ces dernières sont les premières touchées
par la mauvaise gouvernance des ressources forestières, en particulier la faible redistribution
des revenus, la fragilisation des moyens de subsistance et l’impact sur leur environnement. Les
femmes sont spécialement vulnérables en raison d’une législation faible et d’un droit coutumier
peu progressiste. La marginalisation des communautés tributaires des forêts conduit à des conflits
et à la pauvreté et empêche leur participation à la gouvernance locale.

A travers les programmes Forest, Governance, Markets and Climate Programme (FGMC) et Intégrité dans les initiatives climatiques comme REDD+, la RPDH et l’OCDH entendent renforcer les capacités des communautés locales et populations autochtones (CLPA) à s’engager efficacement dans les comités de gestion et de développement communautaire (CGDC). Avant de réaliser les activités de renforcement des capacités ci-dessus citées, le travail préalable a consisté à réaliser des enquêtes socio-économiques sur les CLPA visées, ceci en vue d’identifier leurs besoins de formation et de façon générale leurs priorités en faveur d’une gouvernance forestière soucieuse du respect de leurs droits.