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Laos

Le processus d’APV au Laos est en cours de négociations formelles depuis 2017 et a considérablement avancé ces six derniers mois.

Dernière mise à jour de l'APV :

Le Laos et l’UE viennent de conclure leur troisième cycle de négociations d’APV, organisé à Bruxelles du 17 au 20 juin. 

Au Laos, les OSC ne sont pas perçues comme représentant les intérêts des citoyens. La participation publique est inexistante dans l’élaboration des politiques et dans la prise de décisions. La création et l’enregistrement officiel d’une OSC laotienne représentent, par conséquent, un processus complexe et inévitablement politique, assorti de nombreuses restrictions liées au financement, à l’approbation de projets et aux domaines d’activités admissibles. Par ailleurs, bien que les OSC laotiennes choisissent prudemment leurs mots pour critiquer le style de gouvernance et les modes de développement adoptés par le gouvernement, l’expression d’une désapprobation publique et directe n’est pas appropriée. Les OSC peuvent être des organisations indépendantes, mais on attend d’elles qu’elles soutiennent les plans de développement du gouvernement. 

Les OSC laotiennes actives dans le domaine de la réduction de la pauvreté et du développement rural ont compris depuis longtemps que les forêts faisaient partie intégrante des moyens de subsistance des populations rurales. Elles savent également qu’en raison d’une faible participation et d’un partage insuffisant des bénéfices, les villageois ne peuvent pas pleinement profiter de ce qui devrait être leur dû. Le processus de l’APV permettrait de résoudre ces problèmes et d’ouvrir de nouveaux espaces de collaboration entre les parties prenantes.

En 2015, le département de l’inspection forestière (DOFI) du ministère de l’Agriculture et des Forêts a publié une liste des parties prenantes à l’APV qui comprenait des OSC – un premier signe prometteur. Cette publication a été suivie de celle d’un document approuvant la formation d’un comité FLEGT-OSC laotien permanent. Dans le cadre de cette ouverture, quelques OSC laotiennes se sont penchées sur la manière dont les OSC d’autres pays s’organisaient et elles ont discuté des options possibles pour le Laos. Après avoir échangé des informations avec des ONG internationales (ONGI) qui avaient aidé d’autres OSC locales dans le processus de l’APV, elles ont décidé qu’un comité représentatif élu, soutenu par un réseau, constituerait le choix le plus efficace. Ce type de structure permet de surmonter les difficultés généralement rencontrées au début de ce type d’initiative, à savoir contacter, inclure et coordonner les OSC des quatre coins du pays et organiser des élections. En 2015, le DOFI a approuvé la création d’un comité, d’un secrétariat et d’un réseau basé sur l’adhésion. La reconnaissance officielle du comité et du réseau FLEGT-OSC laotiens (Lao CSO FLEGT) par le gouvernement a constitué une étape importante.

Bien que la situation se soit à présent améliorée, le comité et le réseau FLEGT-OSC ont été confrontés à un deuxième défi : leur manque d’expérience et de capacités. Ils se sont organisés en un groupe doté d’une vision et d’une mission claires, et ils sont aujourd’hui acceptés par d’autres parties prenantes (le gouvernement, le secteur privé et les villages) en tant que participants légitimes et fiables, grâce aux compétences et aux connaissances qu’ils apportent dans le processus.

Cette reconnaissance des OSC en tant que parties prenantes légitimes est un combat loin d’être gagné d’avance. Les OSC estiment que le processus multipartite de l’APV est déséquilibré : le gouvernement laotien dirige et les OSC et le secteur privé doivent suivre. Par exemple, l’élection du premier comité FLEGT-OSC en 2015 et du nouveau comité en 2018 a nécessité l’approbation du gouvernement. Le gouvernement central doit être informé de toutes les activités en lien avec le FLEGT-OSC et les activités organisées au niveau des villages requièrent la participation de fonctionnaires provinciaux ou de district. Les projets de donateurs en faveur des OSC doivent également être approuvés par le gouvernement et enregistrent donc des retards de plusieurs mois. Les activités réalisées par les OSC doivent être signalées au DOFI tous les deux ou trois mois. En outre, les contacts avec les médias et les communications publiques externes doivent être vérifiés au préalable. En surveillant de près les activités des OSC, le gouvernement témoigne son intention de garder un certain contrôle sur la contribution des OSC au processus de l’APV. 

De plus, la coordination entre les OSC laotiennes et le Bureau permanent du FLEGT (FSO) n’est pas toujours efficace. Par exemple, les invitations du FSO aux réunions sont parfois envoyées en retard et les procès-verbaux des réunions ne sont pas partagés. Les documents du FLEGT (p. ex. les définitions de la légalité du bois) ne sont pas toujours disponibles en laotien ou publiés. Un site web sur le processus de l’APV Laos-UE soutenu par la GIZ (l’Agence allemande pour la coopération internationale) existe, mais il n’est pas tenu à jour et de nombreux documents n’y figurent pas. En interne, certains membres du réseau ayant récolté des informations utiles ne les ont pas transmises aux représentants des OSC présents lors des réunions du Groupe de travail technique. En dépit de ces problèmes, la coordination s’est améliorée pour atteindre un niveau inédit dans le secteur forestier, à mesure que les acteurs concernés ont établi un climat de confiance et se sont habitués à un processus multipartite.

De plus amples informations sur l’APV UE-Laos sont disponibles ici.

 

Dernière mise à jour datant de juillet 2019.

 

Point de contact

Pour plus d’informations sur le Laos, veuillez contacter :

Lao Biodiversity Association (LBA): 
Lao CSO FLEGT: laocso.flegt@gmail.com

 

 


Association for Rural Mobilisation and Improvement
 (ARMI): 
Amphone SOUVANNALATH: amphone@armi.la

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